C’est un sujet qui fâche, sur lequel les avis sont on ne peut plus partagés et qui pousse parfois les familles au bord de la rupture: il s’agit de l’endormissement des enfants.
Les approches sont nombreuses : Alors que l’ancienne génération recommande souvent de laisser pleurer l’enfant, la tendance actuelle est plutôt à l’accompagnement de l’endormissement de l’enfant et du bébé en fonction de ses besoins et de ses liens. Chez kita.de, nous vous révélons ce qu’il en est et pourquoi les entraînements ciblés au sommeil font plus de mal que de bien.
Table des matières
1. que signifie l’accompagnement à l’endormissement et quelle est son importance ?
Pourquoi les bébés et les enfants ne veulent-ils pas dormir seuls ?
Chez les bébés, cela s’explique avant tout par des raisons évolutives. Après la naissance, la progéniture a besoin de la protection d’un adulte pour survivre. En bas âge, s’endormir seul peut être rendu difficile par la peur du noir ou d’éventuels monstres. La proximité d’un parent lors de l’endormissement procure à tout âge un sentiment de sécurité et de sûreté.
Accompagner l’endormissement du bébé ou de l’enfant signifie qu’un parent reste dans la chambre ou près du lit d’enfant ou de famille jusqu’à ce que la progéniture s’endorme. Les rituels fixes et fiables qui donnent à l’enfant un sentiment de sécurité sont un élément important d’un accompagnement détendu pour s’endormir le soir. Il s’agit par exemple
- se brosser les dents et mettre son pyjama
- lire une histoire ou écouter une pièce radiophonique
- chanter une chanson pour la nuit
- faire des câlins, caresser, tenir la main de bébé
- allaiter si nécessaire
L’effet positif de l’accompagnement de l’endormissement pour le bébé et l’enfant est que la progéniture ressent beaucoup de proximité et de sécurité, ce qui lui permet de développer une confiance primaire plus profonde. Selon une étude du pédiatre suisse Remo H. Largo, cette confiance primaire contribue à son tour à ce que les enfants apprennent plus rapidement à se sentir en sécurité même sans la proximité directe d’un parent.
Important : la durée de l’accompagnement à l’endormissement varie d’un enfant à l’autre et peut aller de quelques minutes à une heure ou plus. Pour réduire cette durée, les activités du soir ne doivent pas être trop excitantes, car un enfant survolté a d’autant plus de mal à s’endormir. Un bain chaud le soir peut par exemple aider à réduire la fatigue. Les produits apaisants pour le bain ou les huiles essentielles ne devraient pas manquer dans les pharmacies pour enfants.
2. pourquoi l’entraînement ciblé au sommeil n’est pas une alternative
On trouve sur le net de nombreux fournisseurs de soi-disant entraînements au sommeil ou de programmes d’apprentissage du sommeil pour les enfants, dont les parents désespérés et fatigués espèrent qu’ils feront des miracles.
Nombre d’entre eux se basent toutefois sur la méthode dite de Ferber (du nom du chercheur en sommeil et pédiatre américain Richard Ferber), qui consiste à coucher l’enfant seul dans son lit à une heure fixe et à ne pas réagir aux cris et aux pleurs.
Cequi est problématique et à juste titre controversé dans l’éducation avec « Ferber », c’est que l’enfant est conditionné à ce que ses parents ne viennent pas lorsqu’il les appelle. Certes, vous atteignez ainsi votre objectif, à savoir que l’enfant cesse un jour de vous appeler, mais la peur et le besoin de proximité et de sécurité ne disparaissent pas pour autant.
Un tel entraînement au sommeil peut même avoir de graves conséquences sur le développement de l’enfant : On parle de troubles de l’attachement, de problèmes émotionnels, d’un attachement accru, voire de traumatismes à long terme.
C’est pourquoi il faut savoir que l’entraînement au sommeil ciblé selon la méthode Ferber ne devrait jamais être une solution. Demandez plutôt au pédiatre de confiance de vous conseiller et de vous donner des astuces pour accompagner l’endormissement afin de maîtriser les problèmes de sommeil en douceur.
3. arrêter l’accompagnement au sommeil : Quand est-ce le bon moment ?
De nombreux parents se demandent naturellement jusqu’à quel âge, c’est-à-dire combien de temps l’accompagnement au coucher doit être effectué et à partir de quand la progéniture peut dormir seule.
Il n’est malheureusement pas possible de répondre à cette question de manière générale, car chaque enfant a des besoins très individuels. Chaque famille doit donc trouver elle-même le bon moment pour arrêter l’accompagnement au coucher. Il est conseillé de raccourcir progressivement les rituels.
Au moment de l’endormissement, le bébé, le jeune enfant ou l’enfant plus âgé doit déjà être fatigué. Pour éviter les problèmes d’endormissement le soir, on peut envisager de sauter la sieste.
Conseil : ne laissez en aucun cas des personnes extérieures vous mettre la pression, même si grand-mère, belle-mère ou maman de jour ont un autre avis sur l’accompagnement au sommeil. Il est absolument déconseillé de vouloir supprimer du jour au lendemain l’accompagnement au coucher – les enfants ont besoin de temps pour s’adapter aux changements.
4) Pas de patience pour l’accompagnement au coucher : et maintenant ?
.Il ne fait aucun doute que l’accompagnement au sommeil prend du temps et demande beaucoup d’efforts – tous les adultes n’ont pas la patience de le faire. Il n’y a pas de raison d’en avoir honte, car les besoins de votre enfant ne sont pas les seuls à avoir de l’importance, les vôtres aussi.
Dans ce cas, il est préférable pour toutes les personnes concernées que l’accompagnement de l’endormissement de l’enfant prenne aussi peu de temps que nécessaire. Comme décrit précédemment, il peut être utile d’écourter progressivement les rituels du soir (sans pour autant supprimer complètement l’accompagnement au coucher) et de veiller à ce que l’enfant se soit suffisamment dépensé pendant la journée.
En répartissant les câlins tout au long de la journée, vous pouvez également veiller à ce que le besoin de proximité soit déjà suffisamment satisfait le soir. Dans le couple, le fait de se relayer pour accompagner l’endormissement peut contribuer à l’équilibre. Rien ne s’oppose non plus à ce que vous accompagniez votre enfant pendant qu’il s’endort, que vous vous asseyiez à côté de son lit et que vous y intégriez un peu de « me-time » (écrire une liste de choses à faire, vérifier les médias sociaux, lire un livre, etc).