La question de savoir si cette différence de comportement est génétique ou plutôt acquise n’a toujours pas été résolue scientifiquement à ce jour. De nombreux scientifiques mettent toutefois en garde contre une surestimation de l’influence de la biologie.
Lorsqu’il s’agit de l’esprit de combat et de l’épreuve de force, l’hormone testostérone joue certes un rôle. Mais comme le comportement plus agressif des garçons est largement accepté dans notre société, les parents et les éducateurs se comportent aussi plus durement avec les garçons.
Motivez vos enfants à sortir des rôles de genre et à développer leur potentiel individuel. Donnez par exemple à vos enfants la possibilité de faire des choses, afin qu’ils puissent développer leur confiance en eux et leur force.
Tout le monde connaît ces clichés : « Les garçons sont agressifs et sauvages », « Les filles sont sages et très sociales ». Heureusement, cette vision des rôles typiques a de plus en plus évolué au cours des dernières années. Les idées de « garçon typique » et de « fille typique » sont déjà largement dépassées dans de nombreux domaines.
Mais existe-t-il vraiment des différences entre les garçons et les filles ? Quelle est l’influence de la génétique et dans quelle mesure le comportement de chacun est-il acquis ? Dans cet article, nous aimerions analyser le comportement des deux sexes et nous demander dans quelle mesure les parents et les éducateurs peuvent et doivent briser ces clichés.
[button]Étude sur les effets de la normativité des genres[/button]
Table des matières
1. les filles jouent à la poupée, les garçons aux voitures – qu’en est-il de ce cliché ?
.Il est très intéressant d’observer au jardin d’enfants comment et avec quoi les garçons et les filles jouent. Alors que la plupart des garçons se tournent vers des jouets comme les voitures ou les avions, les filles jouent à « papa, maman, enfant » dans le coin des poupées. Les garçons aiment jouer en grands groupes, les filles se sentent beaucoup plus à l’aise dans une constellation de deux ou trois.
Vers l’âge detrois ans, les filles et les garçons apprennent à connaître leur appartenance à leur sexe respectif. C’est également à cette période que le taux de testostérone double chez les garçons, ce qui les rend automatiquement plus rugueux et plus rebelles. Mais la biologie a-t-elle une si grande influence sur le comportement des enfants ?
L’existence dedifférences entre les garçons et les filles est indiscutable. La question est toutefois de savoir à quel point elles sont prononcées. La plus grande différence est due à l’hormone testostérone, qui est produite dans les testicules masculins. Les zones de la sexualité et de l’agressivité étant plus développées, les cerveaux se développent très différemment.
La question de savoir dans quelle mesure cette différence de comportement est génétique ou plutôt acquise n’a toujours pas été résolue scientifiquement à ce jour. De nombreux scientifiques mettent toutefois en garde contre une surestimation de l’influence de la biologie. Le comportement typiquement féminin ou masculin est en grande partie influencé par la société.
Vous pouvez voir ici une conférence intéressante sur le thème des « rôles » :
2. garçon vs fille – préjugés typiques concernant les comportements
Il existe de nombreux préjugés sur les « garçons typiques » ou les « filles typiques ». Ainsi, il arrive bien sûr souvent qu’un garçon ou une fille réponde totalement à ce cliché. Toutefois, il y a toujours des exceptions. C’est pourquoi nous souhaitons examiner ci-après les préjugés les plus connus sur les garçons et les filles.
2.1 Les garçons sont plus agressifs, les filles plus attentionnées
.Les garçons se défoulent, lancent des objets et se bagarrent avec d’autres camarades de jeu. Chez les filles, ce comportement n’est que très rarement observé. C’est surtout lorsqu’il s’agit d’esprit de compétition et d’épreuve de force que l’hormone testostérone joue un rôle important.
Mais comme ce comportement plus agressif des garçons est largement accepté dans notre société, les parents et les éducateurs se comportent aussi plus durement avec les garçons. En revanche, lorsque les filles commencent à se bagarrer et à se déchaîner, ce comportement n’est pas toléré.
Parallèlement, les filles sont beaucoup plus intéressées par le fait de jouer avec des poupées et de s’en occuper avec amour. On n’a pas encore découvert s’il existe des explications biologiques. Ce qui est sûr, c’est que l’imitation joue ici un rôle important. Les filles voient le comportement de leur mère et veulent immédiatement l’imiter.
2.2. les filles ont beaucoup plus de craintes
Les filles crient, hurlent et courent dans tous les sens lorsqu’elles ont peur de quelque chose. Les garçons, en revanche, ne connaissent ni la peur ni la douleur. Mais ce n’est qu’une moitié de la vérité. Si les filles ont tendance à être plus nombreuses à avoir un comportement anxieux, les garçons sont également nombreux à avoir peur.
Dans ce cas également, l’éducation des parents joue un rôle important. Alors que les filles sont souvent surprotégées, on fait davantage confiance aux garçons dès le début. C’est ainsi que les garçons vivent souvent avec beaucoup plus d’assurance et d’intrépidité.
2.3 Les garçons savent mieux calculer, les filles ont une meilleure compréhension du langage
Inégalité des chances en matière d’éducation
Beaucoup savent que les garçons ont en moyenne de moins bonnes notes à l’école que les filles. Mais quelles en sont les raisons ? Dans une étude de l’Institut de Berlin, des chercheurs ont découvert que les moins bonnes notes sont surtout dues au comportement des garçons. On leur montre des comportements typiquement masculins qui ne sont pas adaptés à l’institution scolaire.
De nombreuses études ont déjà été menées pour mesurer l’intelligence de chaque sexe. Il en ressort qu’il n’y a pas de différence entre les garçons et les filles. Toutefois, les garçons sont en moyenne meilleurs en mathématiques et en sciences, tandis que les filles ont leurs points forts dans le domaine linguistique.
Ce phénomène est le résultat d’une interaction entre des facteurs biologiques et un comportement acquis. De par l’évolution, le cerveau masculin s’entraîne dès le départ à la représentation spatiale. Le cerveau féminin est en revanche beaucoup plus développé dans le domaine linguistique.
Les garçons et les filles se comportent selon l’exemple qu’ils reçoivent de leur famille et de leurs amis. Dès le début, on apprend aux garçons qu’ils sont bons avec les chiffres et qu’ils peuvent penser de manière logique. Le fait qu’ils soient convaincus de leurs capacités leur permet d’obtenir de meilleures notes à l’école.
En revanche, les filles ont tendance à lire beaucoup en dehors des cours. Elles obtiennent ainsi de bien meilleurs résultats dans ce domaine. De plus, les parents parlent beaucoup plus avec leurs filles, alors que les garçons privilégient l’exercice physique.
3. ce que vous pouvez faire en tant que parents pour lutter contre les modèles de rôles consolidés
.Même s’il existe de petites différences biologiques entre les garçons et les filles, essayez de ne pas les accentuer par une éducation sexuée. Motivez plutôt vos enfants à sortir des rôles de genre et à développer leur potentiel individuel.
Nous aimerions vous donner quelques conseils sur la manière dont vous pouvez influencer les rôles de notre société par le biais de l’éducation:
- Éduquez vos enfants de manière flexible plutôt que typiquement sexuelle.
- Donnez à vos enfants la liberté de s’épanouir.
- Laissez vos enfants décider eux-mêmes avec quels jouets ils souhaitent jouer, en leur proposant différentes possibilités.
- Donnez à votre fille suffisamment d’occasions de se défouler ou d’exprimer son agressivité. En revanche, montrez à votre fils que les conflits peuvent aussi être résolus de manière pacifique et par une communication respectueuse.
- Faites confiance à vos enfants pour qu’ils puissent développer leur confiance en eux et leur force.
- Soyez un modèle en montrant à votre enfant qu’il n’existe pas de répartition typique des tâches entre les hommes et les femmes. Chacun met la main à la pâte là où on a besoin de lui.
Pour plus d’informations, consultez notre texte sur l’éducation non sexiste.