Même si la plupart des gens ont compris que chaque enfant a droit à une éducation non violente, il existe malheureusement encore des parents qui punissent physiquement leur enfant.
Les châtiments corporels ne sont pas les seuls à être perçus comme de la violence dans l’éducation. L’humiliation de l’enfant ou la violence verbale sont également absolument taboues.
Une éducation violente a d’immenses répercussions sur le psychisme de l’enfant et peut l’affecter tout au long de sa vie.
En Allemagne, l’éducation sans violence est garantie par la loi. En principe, les parents ne devraient donc plus frapper leurs enfants. Mais qu’en est-il réellement ? Pourquoi la violence dans l’éducation est-elle si problématique ?
Dans notre article, nous souhaitons vous présenter brièvement la situation juridique et vous expliquer pourquoi l’éducation des enfants sans violence physique est également plus simple pour les parents.
De plus, nous abordons les possibilités dont vous disposez lorsque des personnes de votre entourage ne respectent pas le droit à une éducation non violente.
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Table des matières
1. chaque enfant a droit à une éducation non-violente

La violence envers les enfants dans le cadre de l’éducation est interdite par la loi depuis l’an 2000. La réglementation correspondante se trouve dans
§1631 BGB (Code civil allemand). Concrètement, la disposition du BGB ne vise pas seulement le cas classique où les parents frappent leurs enfants. Les droits de l’enfant couvrent plutôt les trois domaines suivants :
- les punitions physiques
- les mauvais traitements psychologiques
- autres mesures dégradantes
Même si la violence envers les enfants est rejetée par la majorité de la population, de nombreuses études montrent qu’une éducation totalement exempte de violence est loin d’être la règle.
Si des réactions de défi et des conflits surviennent au sein de la famille, il n’est pas rare qu’ils se terminent par des coups et blessures.
Dans de nombreux cas, on en reste à la tape sur les fesses. Cependant, même cette mesure entraîne un changement dans la relation entre les parents et les enfants.
2. la violence n’est pas une solution

La vie avec des enfants n’est pas toujours facile. De temps en temps, chaque parent atteint ses limites. Mais celui qui a tendance à être agressif dans des situations extrêmes et qui s’en prend à ses enfants ne fait qu’aggraver la situation.
Le lien le plus important entre parents et enfants est une base de confiance commune . Il suffit d’un seul coup, d’une gifle ou d’une tape sur les fesses pour briser ce lien invisible.
Pour les petits enfants, le monde est encore noir et blanc. Une grande joie s’évapore rapidement si quelque chose ne fonctionne pas comme souhaité. L’enthousiasme joyeux est suivi d’une engueulade ou d’un accès de colère.
Même si cela peut être extrêmement fatigant et que vos nerfs ne sont pas aussi forts tous les jours, vous devriez toujours essayer d’aider votre enfant avec des mots.
Conseil : agissez de manière cohérente. Les enfants apprennent ainsi à évaluer votre comportement. En règle générale, les crises de colère se terminent ainsi d’elles-mêmes au bout de quelques minutes.
3. l’éducation non-violente est globale
Il existe certainement de nombreux points de vue différents dans le cadre de l’éducation des enfants. Certains parents considèrent que des règles claires et une structure de pouvoir bien définie sont importantes, tandis que d’autres parents rejettent les punitions en général et mettent l’accent sur le libre développement de la personnalité de leur enfant.
Quel que soit le style d’éducation que vous préférez, la violence n’a pas (plus) sa place dans l’éducation. Au contraire, une simple tape sur les fesses compte déjà comme une blessure corporelle au sens du § 223 du code pénal allemand et pourrait faire l’objet de poursuites pénales.
Cependant, ce ne sont pas seulement les coups qui ont une influence directe sur la santé de votre enfant qui sont interdits, mais aussi toutes les mesures qui peuvent entraîner des préjudices psychiques.

Dans la pratique, cela ne signifie évidemment pas que vous devez tout laisser passer à votre enfant. Au contraire, des limites et des règles claires sont importantes pour donner une certaine structure aux enfants.
Les mesures suivantes ne sont toutefois pas compatibles avec une éducation non violente :
- se ridiculiser devant les autres (que ce soit devant des enfants ou des adultes)
- intimider en menaçant de recourir à la violence physique
- mépriser les enfants (« tu ne vaux rien », « de toute façon, tu n’y arriveras pas », « si seulement je ne t’avais jamais eu » sont des phrases qu’aucun enfant ne devrait jamais entendre)
- laisser les enfants seuls à la maison (sans surveillance, négligence)
- Profiter de l’impuissance de l’enfant
- Utiliser les enfants pour servir ses propres intérêts (souvent comme pions dans les couples séparés)
La violence psychologique est malheureusement très difficile à appréhender, mais elle laisse également de nombreuses cicatrices sur l’âme d’un enfant.
4. les effets de la violence dans l’enfance

Les enfants qui sont exposés très tôt à la violence physique ou à la négligence émotionnelle ne souffrent pas seulement pendant l’enfance, mais ont aussi des difficultés à s’engager dans d’autres relations tout au long de leur vie.
Dans un premier temps, de nombreux enfants réagissent avec un sentiment de culpabilité, car ils se sentent responsables de l’explosion de violence de leurs parents. L’estime de soi en pâtit automatiquement. Certains enfants se retirent alors fortement, tandis que d’autres réagissent avec colère et agressivité.
D’autres enfants sont battus, car leurs parents ont l’habitude de s’imposer par la force depuis la maison. L’agitation intérieure, les problèmes de sommeil ou l’énurésie à l’âge de l’école primaire ne sont que quelques-unes des possibilités qui peuvent déclencher la violence physique et psychique.Malheureusement, les résultats de la recherche montrent régulièrement que ce sont surtout les parents qui ont eux-mêmes subi des violences dans leur enfance qui recourent de plus en plus à la violence dans l’éducation.
Lorsque la protection de l’enfant est bafouée et qu’il ne s’agit plus seulement d’une gifle occasionnelle, mais de mauvais traitements systématiques pendant de nombreuses années, il n’est plus guère possible de penser à une vie normale.
Les personnes concernées discutent généralement des expériences traumatisantes vécues dans l’enfance dans le cadre d’une psychothérapie de longue durée.
Attention : si vous constatez des signes de violence chez un enfant à la crèche ou à l’école, n’hésitez pas à faire appel à des services publics. Les enfants en danger ont besoin d’une aide extérieure, car aucun enfant n’est en mesure de s’en sortir seul.
5. conseils pour une éducation non violente

Même si les expériences personnelles marquent chaque personne et font d’elle ce qu’elle est aujourd’hui, il y a toujours des possibilités de travailler sur soi. Si votre main a glissé une fois, cela ne signifie certainement pas la fin de la relation avec votre enfant.
Mais c’est à vous de décider comment vous allez gérer les situations difficiles à l’avenir et si vous allez réussir à miser désormais sur une éducation non violente.
Remettez-vous en question et remettez en question votre comportement afin de vous rendre compte que la violence n’est pas une solution. Les questions suivantes vous aideront à découvrir quel est réellement le problème derrière la violence :
- Pourquoi est-ce que je frappe ? Dans quels moments réagis-je avec une dureté particulière ?
- Mon enfant est-il particulièrement difficile ? Les coups résolvent-ils le problème ?
- Est-ce que je me sens coupable après un épisode de violence ?
Tout le monde est dépassé de temps en temps et il n’y a pas de honte à l’admettre. Toutefois, ne laissez pas ces sentiments s’exprimer sur votre enfant.
Faites plutôt appel à une aide professionnelle. Il existe de nombreux interlocuteurs vers lesquels vous pouvez vous tourner sans être jugé.
Ici, vous pouvez rechercher directement les centres de conseil de l’association de protection de l’enfance près de chez vous.
Conseil : les discussions et l’écoute active sont la clé de la communication. Montrez à votre enfant si un comportement vous a blessé, mais restez juste et essayez de comprendre le point de vue de votre enfant.