La protection de la maternité s’applique à toutes celles qui ont un emploi salarié.
La période de protection de la maternité, c’est-à-dire la période pendant laquelle la mère ne devrait en principe pas travailler, commence six semaines avant la date prévue de l’accouchement. Il se termine huit semaines après la naissance de votre enfant. Mais des dérogations sont également possibles.
En règle générale, vous ne pouvez pas résilier votre contrat de travail pendant votre grossesse ou juste après la naissance de votre enfant. Vous n’avez donc rien à craindre sur le plan financier.
A peine le moment venu, vous êtes enceinte et les premières questions commencent. Bien sûr, c’est d’abord un heureux événement qui se prépare. Mais qu’adviendra-t-il de mon emploi si je suis enceinte ? C’est pour protéger les femmes enceintes que la protection de la maternité a été mise en place.
Dans notre guide complet sur ce sujet, vous découvrirez ce qu’est la protection de la maternité. Nous vous informons sur la signification de la période de protection de la maternité et bien sûr aussi sur le début du congé de maternité.
Bien entendu, nous abordons également le thème du droit au congé ainsi que le sujet difficile de l’accouchement prématuré.
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Table des matières
1. l’objectif de la protection de la maternité
La loi sur la protection de la maternité doit en principe remplir deux fonctions. D’une part, la mère et l’enfant doivent être protégés. D’autre part, chaque mère doit pouvoir travailler aussi longtemps qu’elle le souhaite.
C’est pour concilier ces deux facteurs que la loi sur la protection de la maternité a été créée. C’est surtout pendant la phase où il n’est pas question de travailler qu’une protection financière doit être mise en place. Les femmes enceintes ne doivent pas être obligées de travailler pour subvenir à leurs besoins.
En outre, il convient de limiter les activités physiquement éprouvantes et de les éviter complètement à un stade ultérieur. Bien entendu, les femmes enceintes ne doivent pas être exposées à des substances dangereuses. Selon le domaine dans lequel vous travaillez, cela peut entraîner une interdiction d’emploi précoce. Nous y reviendrons plus tard.
Outre l’aspect financier, le maintien de l’emploi en tant que tel est un élément fondamental du congé de maternité. Aucune femme enceinte ne doit craindre que son emploi soit menacé.
2) Le champ d’application de la protection de la maternité
.Certes, toute personne qui travaille ne peut pas se prévaloir de la loi sur la protection de la maternité. Elle s’applique toutefois à un grand nombre de salariés. Le fait que vous soyez de nationalité allemande n’a aucune importance. De même, le fait que vous soyez mariée, en partenariat ou célibataire ne joue aucun rôle. Le critère décisif pour l’application de la protection de la maternité est votre lieu de travail. Tant que celui-ci se trouve en Allemagne, la loi peut s’appliquer.
Il est important de noter que les règles ne s’appliquent généralement qu’aux salariées. Les personnes qui travaillent en tant que freelance ou qui exercent une autre activité indépendante, par exemple, ne peuvent pas invoquer la loi sur la protection de la maternité.
Vous pouvez invoquer les avantages de la loi sur la protection de la maternité si vous
- travaillez dans le cadre d’un emploi salarié (que vous travailliez à temps plein ou à temps partiel).
- vous êtes actuellement en formation (le contrat de formation doit toutefois être basé sur un contrat de travail).
- vous êtes employé de maison ou travailleur à domicile.
- exercent une activité mineure non soumise à la sécurité sociale.
- sont employés dans le secteur public.
En revanche, si vous travaillez en tant que fonctionnaire au niveau du Land, de l’État fédéral ou de la commune, des règles spéciales s’appliquent. Ces règles sont toutefois similaires. Il en va de même pour les femmes militaires qui tombent enceintes.
3) La durée du congé de maternité
.En principe, le congé de maternité commence six semaines avant la naissance de l’enfant. Il prend fin huit semaines après la naissance. Toutefois, il n’est possible de donner à l’avance que des estimations, de sorte que la date probable de l’accouchement est prise en compte.
Une prolongation du délai est toujours envisageable si
- vous avez plus d’un enfant (si vous avez des jumeaux ou plus, la période de protection de la maternité est de douze semaines après l’accouchement)
- un handicap est constaté chez votre enfant (il y a également une prolongation à douze semaines)
- vous avez un accouchement prématuré
La protection de la maternité en Europe :
L’Allemagne est plutôt en retrait en matière de protection de la maternité. La Commission européenne exige une protection de la maternité uniforme pour tous les États membres. Celle-ci devrait avoir une durée d’au moins 20 semaines.
En cas de naissance prématurée, cela dépend concrètement de la date de la naissance. Si votre enfant naît par exemple six semaines avant terme, la période de protection de la maternité est augmentée de cette période après la naissance. Vous bénéficierez donc d’une période de 18 semaines (six semaines plus 12 semaines) au lieu des huit semaines habituelles de congé de maternité.
En revanche, si votre enfant n’arrive que quelques jours avant terme, cela n’a en général aucune conséquence sur son développement. Vous bénéficiez néanmoins d’une prolongation de la période correspondant aux jours où votre enfant est venu au monde prématurément. Ainsi, si votre enfant naît une semaine avant terme, vous pouvez invoquer le congé de maternité neuf semaines après l’accouchement.
Il s’agit toujours d’une naissance prématurée au sens de la loi sur la protection de la maternité lorsque
- votre enfant pèse moins de 2.500 grammes à la naissance
- ou si votre enfant n’est pas encore complètement développé
- vous êtes mort-né et le poids de votre enfant à la naissance est supérieur à 500 grammes (en dessous de cette limite, les dispositions particulières de protection ne s’appliquent pas)
Un certificat médical est toujours nécessaire pour la reconnaissance.
Dans le cas d’un enfant mort-né (poids de naissance inférieur à 500 grammes), les femmes concernées ne peuvent certes pas bénéficier du congé de maternité, mais un congé de maladie régulier et une éventuelle aide psychologique sont néanmoins possibles.
3.1 Protection de la maternité précoce
.Toutes les grossesses ne se déroulent pas de manière simple et sans complications. Si des symptômes tels que des nausées ou des douleurs dorsales n’apparaissent qu’occasionnellement, il n’y a généralement pas lieu de s’inquiéter. Cependant, il existe des grossesses à risque pour lesquelles il ne suffit pas de s’asseoir de temps en temps et de respirer.
Si vous devez souvent porter des charges lourdes ou travailler avec des substances dangereuses dans le cadre de votre travail, vous ne pouvez de toute façon plus le faire pendant votre grossesse. Dès que vous avez informé votre employeur de votre grossesse, celui-ci est responsable du respect des dispositions de protection de la loi sur la protection de la maternité (MuSchG). Dans ce cas, le § 4 de la MuSchG, qui cite de nombreux cas spéciaux, s’applique.
Cela ne s’applique évidemment pas si vous laissez votre employeur dans l’ignorance et que celui-ci n’a rien pu faire pour rendre votre poste de travail compatible avec la grossesse. Dans ce cas, le congé de maternité est assorti d’une interdiction d’emploi. Dans le langage courant, on utilise aussi parfois le terme plutôt inapproprié de congé de maternité.
Outre l’interdiction générale d’emploi, qui s’applique donc à toutes les femmes enceintes, il existe également une interdiction individuelle d’emploi. Celle-ci dépend en grande partie de votre état et du poste de travail auquel vous avez droit.
Pour qu’une telle interdiction soit prononcée, vous devez présenter un certificat médical. Celui-ci doit prouver concrètement pourquoi vous n’êtes plus en mesure d’exercer votre travail avant la période de protection de la maternité proprement dite.
Les raisons peuvent être les suivantes
- des douleurs dorsales extrêmes
- une faiblesse du col de l’utérus diagnostiquée
- la crainte d’une grossesse à risque
- une menace d’accouchement prématuré ou multiple
- d’autres problèmes de santé graves liés à la grossesse
3.2 Les conséquences de l’interdiction d’emploi
Si une interdiction individuelle d’emploi est prononcée, votre période de protection de la maternité (en langage courant : le congé de maternité) commence plus tôt que prévu. En règle générale, il s’agit d’un choix préférable à celui d’un congé de maladie régulier.
Si vous êtes « seulement » en congé de maladie, vous ne recevrez que des indemnités de maladie après six semaines. Ces indemnités sont nettement inférieures à votre revenu actuel. Dans le cadre de l’interdiction d’emploi, vous ne subissez pas cette perte financière.
Si vous avez été inscrit au chômage en dernier lieu, il peut être judicieux de prendre un congé de maladie régulier. Ainsi, vous serez encore disponible sur le marché du travail, du moins en théorie. En revanche, si vous êtes interdit d’emploi, vous ne pouvez plus être placé et vous ne recevrez plus d’allocations de chômage.
Vous trouverez de plus amples détails sur le thème de l’interdiction d’emploi dans l’article de conseil correspondant sur notre site web.
4. les détails les plus importants concernant le salaire pendant le congé de maternité
Outre la question de la sécurité de son propre emploi, la protection financière pendant une grossesse est l’un des sujets les plus importants. Des règles spéciales s’appliquent à la durée du congé de maternité.
Dès le début du congé de maternité, vous bénéficiez d’une protection financière. Cela n’est toutefois valable que si vous avez travaillé auparavant dans le cadre d’un emploi salarié. Vous ne recevez toutefois pas uniquement des prestations de votre employeur. Les caisses d’assurance maladie privées et publiques sont également tenues d’apporter leur aide aux femmes enceintes et aux nouvelles mamans.
Cette aide prend la forme d’une allocation de maternité. Outre l’allocation de maternité, il existe une autre prestation, le salaire de protection de la maternité. Celle-ci est également appelée familièrement « allocation de maternité ». Il s’agit d’une prestation de l’employeur.
Attention : la protection de la maternité pour les fonctionnaires est régie par des règles distinctes. Celles-ci sont toutefois en grande partie identiques aux règles générales. Le § 1 de l’ordonnance fédérale sur la protection de la maternité et le congé parental (MuSchEltZV) renvoie directement à l’application de la loi sur la protection de la maternité (MuSchG). La législation relative aux fonctionnaires des Länder est similaire.
4.1 Allocation de maternité – qui la reçoit et quel est son montant ?
Contrairement à la protection de la maternité qui s’applique spécifiquement aux salariés, d’autres catégories professionnelles peuvent également bénéficier des prestations des caisses d’assurance maladie. L’allocation de maternité est versée à toutes celles qui
- sont salariées.
- exercent une activité indépendante et ont droit à une indemnité de maladie auprès de la caisse de maladie légale (le montant est dans ce cas déterminé en fonction du droit à l’indemnité de maladie).
- sont sans emploi, mais dont le contrat de travail a été dûment résilié pendant les périodes de protection.
- sont faiblement occupées et assurées auprès d’une caisse de maladie légale.
Attention : les femmes indépendantes qui ont une assurance privée ne peuvent pas recevoir d’indemnités de maternité. Une assurance privée d’indemnités journalières de maladie permet toutefois de combler cette lacune financière.
Les caisses d’assurance maladie ne prennent toutefois pas en charge tous les frais, mais seulement une partie. Vous pouvez faire valoir les frais suivants pendant la grossesse ainsi que pendant la période qui suit immédiatement l’accouchement :
- les frais médicaux généraux et le recours à une sage-femme
- les soins à domicile, si nécessaire
- Mise à disposition d’une aide ménagère
- Allocation de maternité d’un montant maximal de 13 euros par jour
Le montant dépend de votre revenu réel avant le début de la grossesse. Pour cela, on se base sur votre revenu des 13 dernières semaines. Si celui-ci est égal ou supérieur à 390 euros par mois, vous avez droit au montant maximal de l’indemnité de maternité de 13 euros par jour (390 euros par mois pour 30 jours).
Si, en tant que femme, vous bénéficiez de l’assurance familiale par l’intermédiaire de votre mari, vous avez droit à un versement unique de 210 euros. Le versement de ce montant est effectué par l’Office fédéral d’assurance.
4.2 L’allocation de maternité de l’employeur
.De nouveau, seules toutes les femmes enceintes et les nouvelles mères qui ont une ancienneté dans l’entreprise bénéficient de la subvention de l’employeur. L’employeur prend en charge la différence entre votre revenu antérieur et l’allocation de maternité.
Par exemple, si vous gagniez 1.200 euros nets par mois avant votre grossesse, vous recevrez désormais 390 euros d’allocation de maternité. La différence de 810 euros doit être payée par votre employeur. Le paiement ne se fait toutefois pas par mois, mais par jour calendaire. Ainsi, le montant peut varier légèrement pour un mois de 31 jours ou de 28 jours seulement.
Dans l’exemple ci-dessus, vous recevriez 40 euros par jour. Sur ce montant, votre assurance devrait prendre en charge 13 euros. Le montant restant, soit 27 euros par jour, serait pris en charge par votre employeur.
Si vous recevez par exemple l’indemnité de maternité et l’allocation de l’employeur pour décembre 2019, il s’agit d’un mois de 31 jours.
En décembre 2019, vous recevriez donc 1.240 euros, contre 1.200 euros en novembre. Sur ce montant, votre employeur prendrait en charge 837 euros et votre assurance 403 euros.
4.3 Continuer à travailler malgré la possibilité d’un congé de maternité
Il existe des cas où il est plus difficile ou impossible de travailler pendant la grossesse. Inversement, il est également possible qu’il n’y ait pratiquement pas d’inconvénients. Toutes les femmes ne souhaitent pas nécessairement arrêter de travailler six semaines avant la naissance de leur enfant.
La bonne nouvelle, c’est que vous pouvez décider vous-même si vous voulez aller travailler ou non. Si vous vous sentez bien et que vous souhaitez continuer à travailler, rien ne vous empêche de le faire. Toutefois, la durée du congé de maternité que vous n’avez pas prise avant la naissance de votre enfant n’est pas accordée rétroactivement dans ce cas.
Réfléchissez donc bien si vous souhaitez continuer à travailler ou si vous n’avez pas quelques autres choses importantes à faire, qui sont généralement laissées de côté après la naissance de votre enfant.
Bien entendu, vous recevrez l’intégralité de votre salaire pendant la période où vous travaillez normalement.
5) Protection de la maternité et droit aux congés – les congés ne sont pas perdus
La plupart des contrats de travail prévoient que vous devez avoir pris vos anciens congés de l’année précédente avant le 31 mars ou le 31 mai de l’année suivante. Dans le cas contraire, ces droits sont perdus. Si vous tombez enceinte, vous n’avez pas à vous soucier de vos congés restants.
Prenons l’exemple suivant :
Il vous reste sept jours de congés de l’année dernière. Votre contrat de travail prévoit que vous devez avoir pris vos anciens congés avant le 31.03.2020. Si votre congé de maternité commence déjà le 15.03.2020, le droit au congé est encore ouvert.
Partons du principe que vous serez absente pendant 14 semaines au total (six semaines avant et huit semaines après l’accouchement). Vous ne reprendrez donc le travail que fin juin. En principe, le solde de vos congés devrait être perdu.
Cependant, la loi sur la protection de la maternité prévoit dans son article 17 que vous pouvez prendre vos congés restants cette année et l’année suivante. Cela signifie pour vous que vous devez prendre votre congé restant au plus tard le 31 décembre 2021.
Vous disposez donc de beaucoup de temps, que vous pouvez organiser à votre guise. Vous n’acquérez cependant pas de droit à congé supplémentaire pendant le congé de maternité.
6. changements dans la protection de la maternité en 2018
La politique s’efforce actuellement d’élargir la protection de la maternité. C’est pourquoi il y a constamment des changements qui apportent généralement des améliorations et des extensions à la situation légale actuelle.
Nouveautés qui entreront en vigueur le 01.01.2018
- l’ordonnance sur le travail relative à la protection de la maternité (MuSchArbV) est intégrée dans la loi sur la protection de la maternité (MuSchG).
- les étudiantes et les élèves peuvent invoquer la loi sur la protection de la maternité
- les travaux effectués entre 20 heures et 22 heures peuvent faire l’objet d’une procédure d’autorisation par l’autorité publique
- tout employeur est tenu de proposer à une femme enceinte un entretien sur les conditions de travail à modifier