La méthode Placemat est une forme d’apprentissage coopératif dans laquelle on travaille en groupe. Le nom de la méthode fait référence au matériel de travail utilisé, le placemat (angl. place mat -> napperon).
La classe est divisée en groupes de trois à cinq élèves. Une grande feuille de papier, appelée set de table, est placée au centre et divisée en différents secteurs. Dans un premier temps, chaque membre du groupe note individuellement ses propres pensées. Celles-ci sont ensuite discutées et rassemblées dans la phase suivante. Lors de la dernière phase, le groupe présente ses résultats communs.
La méthode convient aussi bien à l’école primaire qu’aux écoles secondaires. Comme le thème peut être choisi librement, la méthode Placemat peut être utilisée dans toutes les matières et dans toutes les situations d’enseignement.
En classe, les enseignants peuvent utiliser de nombreuses méthodes différentes afin de diversifier les cours et de développer les compétences des enfants. La méthode Placemat est une méthode d’apprentissage coopérative qui permet aux élèves d’échanger entre eux et de travailler ensemble sur des sujets.
Vous découvrirez dans cet article comment fonctionne la méthode Placemat, à partir de quelle tranche d’âge elle prend tout son sens et dans quelles matières et situations d’enseignement elle peut être utilisée.
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Table des matières
1. la méthode Placemat est une méthode d’apprentissage coopératif

La forme d’enseignement classique est encore aujourd’hui l’enseignement frontal. Il se caractérise par le fait que l’enseignant dirige le cours, les élèves individuels pouvant bien entendu participer à l’enseignement. Toutefois, comme cette méthode est trop ennuyeuse à la longue pour la plupart des élèves, il arrive que des complexes de thèmes soient traités dans le cadre d’un travail de groupe.
Dans le cadre de la didactique, il existe aujourd’hui un pool de méthodes très riche dans lequel les enseignants peuvent puiser pour diversifier l’enseignement à l’école primaire. L’utilisation de différentes méthodes d’enseignement permet en outre de développer simultanément de nombreuses autres compétences.
La méthode Placemat, en français méthode du napperon, fait partie du domaine de l’apprentissage coopératif. Le processus d’apprentissage coopératif se caractérise par le fait que les élèves travaillent ensemble à une tâche. Pour pouvoir apporter une contribution au groupe, chaque membre du groupe doit prendre des responsabilités.
La méthode Placemat ne nécessite que très peu de préparation, puisqu’il suffit d’une grande feuille de papier blanc pour chaque groupe. Cette feuille est divisée en différentes zones par des lignes : A l’extérieur, chaque élève a sa propre case, et au centre, il y a une case dans laquelle les élèves peuvent inscrire les résultats du groupe.
Conseil: vous pouvez télécharger ici un modèle correspondant. Il s’agit d’un formulaire non rempli pour trois ou quatre élèves.
2. la démarche s’articule en trois phases

La classe est divisée en groupes. Un groupe doit être composé de trois élèves au minimum et de cinq élèves au maximum. La taille idéale d’un groupe est de quatre élèves. La feuille divisée en secteurs est ensuite placée au centre d’une table. Les membres du groupe s’assoient de manière à ce que chacun ait accès à son secteur correspondant.
L’enseignant donne à chaque groupe un ordre de travail ou une question à traiter.
La réalisation se fait alors en trois phases différentes:
- 1. phase de travail individuel: la première phase rappelle un peu la méthode du brainstorming. Chaque élève réfléchit individuellement à la tâche ou à la question. Ils peuvent consigner ces pensées sous forme de notes dans leur propre case. Les élèves disposent pour cela d’une durée fixée par l’enseignant.
- 2ème phase de travail en groupe: lorsque tous les membres du groupe ont noté leurs résultats, ils tournent la feuille dans le sens des aiguilles d’une montre jusqu’à ce que tous les élèves aient eu l’occasion de lire les notes des autres. Ce n’est que lorsque chacun est assis devant ses propres résultats que le travail de groupe proprement dit peut commencer. Les membres du groupe peuvent alors discuter de leurs notes et se poser des questions. Il s’agit ensuite de se mettre d’accord sur les résultats qu’ils inscrivent dans le champ central du groupe.
- 3) Sauvegarde des résultats / présentation: lors de la dernière phase, les groupes présentent leurs résultats au reste de la classe. Les résultats du travail des groupes peuvent ensuite être comparés entre eux. En outre, l’enseignant peut noter les résultats centraux au tableau, que tous les enfants peuvent noter.
3. la méthode Placemat à l’école primaire – pour ces phases d’enseignement, elle est particulièrement adaptée
Comme la méthode Placemat est une méthode d’apprentissage coopérative, elle peut être utilisée dans toutes les matières et dans toutes les classes d’âge. Son utilisation est également très flexible en ce qui concerne les situations d’enseignement. La condition préalable est bien sûr que tous les enfants sachent écrire et lire.
C’est ainsi qu’elle convient:
- Pour introduire un thème: les élèves peuvent être interrogés sur leurs expériences ou connaissances antérieures concernant un thème donné. Dans ce cas, les réflexions menées lors de la phase de travail individuel servent à réactiver les connaissances quotidiennes.
- Au cours d’un thème d’enseignement: les enseignants peuvent vérifier ce que les élèves ont déjà appris au cours d’une leçon. De cette manière, il est également possible de consigner les résultats intermédiaires du travail pour toute la classe.
- En fin de thème : à la fin d’un thème, les enseignants peuvent utiliser la méthode Placemat pour revoir l’ensemble du contenu d’un thème et préparer ainsi la classe à un travail en classe, le cas échéant.
En allemand, par exemple, le thème des « contes et fables » est au programme de l’école primaire. Si un enseignant utilise la méthode pour introduire ce thème, il peut avoir un aperçu de ce que les enfants savent déjà sur ce complexe de thèmes.
Mais cette forme de travail est également très appréciée, par exemple, dans le cadre des leçons de choses, pour collecter des informations sur certains animaux ou plantes. L ‘utilisation de cette méthode pour clore un thème peut en outre aider les élèves à réviser ce qu’ils ont déjà appris.
4. apprendre aux enfants à gérer les différences de points de vue

La méthode Placemat fait partie des formes de travail dans lesquelles les élèves doivent interagir très fortement les uns avec les autres. Cela a l’avantage de leur apprendre que les autres enfants ont parfois des points de vue très différents sur un même sujet. De plus, les membres du groupe doivent collaborer et se concerter.
Même s’il s’agit d’un travail de groupe, les élèves ont la responsabilité d’apporter leur contribution personnelle. Dans la phase de travail individuel, ils peuvent travailler seuls et réfléchir au sujet.
Un autre avantage est que l’effort de préparation est très faible et que les enseignants peuvent voir, en ramassant les « napperons », quelles sont les réflexions et les résultats individuels et collectifs qu’un groupe a rassemblés. De cette manière, on remarque rapidement si un élève veut se cacher derrière la performance des autres. Même les élèves les plus timides ont la possibilité de contribuer sans devoir parler devant la classe.